Idées cadeau pour motard(e)s
- 2024-11-05
- Conseils & Astuces, Technologie, Tests Produit
Si tu as des ami(e)s motard(e)s, tu seras peut-être à un moment de l’année, en quête d’une idée originale et/ou insolite. Aussi,…
Lire plusCela faisait quelque temps que nous avions l’envie de lancer le Blog Cruizador ; celui-ci se voulant être un espace où nous ne traiterions pas seulement la location de motos…
Mais notre vision est d’aborder toutes les thématiques liées à la moto en général :
Et pour ce premier article, nous avons voulu frapper fort en vous emmenant à Lausanne, chez Robin de Rideshaper.
Bien que le concept soit déjà bien implanté à l’étranger, notamment chez nos voisins français, ce bouclard est tout nouveau en Suisse et unique en l’état en Suisse romande. Mais là, Robin nous arrête tout de suite. « Le bercail (nom qu’il donne à l’endroit ndlr) n’est pas uniquement un atelier moto mais je l’ai voulu comme le hub de la moto en Suisse romande ». Mais qu’entend-il par là. C’est quoi un hub ? Et qu’est-ce qu’on peut y trouver ?
Mais commençons plutôt par le début. Situé dans le quartier de Chailly, au 3ème sous-sol d’un immeuble locatif, l’arrivée est un peu déconcertante. On accède au bercail par un monte-charge, à pied ou directement sur sa bécane.
Et après quelques secondes, la porte s’ouvre sur un vaste espace de 400m2 environ. Robin nous accueille sur un fond sonore jazzy qui détonne par rapport aux garages motos traditionnels.
« Le lieu a passablement changé depuis que je l’ai investi. Grâce aux retours de nos membres, et à la modularité que propose l’espace, j’ai pu procéder à de nombreuses améliorations. Par ex. ici à l’entrée, j’ai prévu un poste pour procéder à de menues interventions sans devoir monter les motos sur un pont (par ex. gonflage des pneus, resserrage d’un boulon, etc.).
Plus loin, il y a mon bureau où je m’occupe principalement de l’admin, et là un espace où je propose un service d’hivernage des motos (rappelons que l’endroit est chauffé ndlr) et que nos membres entreposent leur bécane lorsqu’ils ne travaillent pas dessus. »
Puis s’en suit une série d’environ 10 postes de travail où s’alignent les projets plus ou moins avancés. Chaque poste est équipé de tous les outils nécessaires afin de ne pas devoir courir de long en large pour chercher telle clef imbus ou tel tournevis.
Chaque moto doit pouvoir être déplacée lorsque le propriétaire ne s’affaire pas dessus afin de pouvoir laisser la place à un autre utilisateur. Toutefois, il y a des espaces de stockage où les membres peuvent entreposer des pièces commandées par exemple, car Robin possède un vaste réseau de fournisseurs où les membres peuvent commander les pièces nécessaires à leur projet mécanique.
Et en plus des nombreux ponts mobiles, le bercail offre également un poste pour faire de la peinture, un bac pour démonter un moteur, une machine à pneu, etc. Et Robin s’équipe en permanence avec de nouveaux outils, selon les besoins et les projets.
Ok c’est bien joli tout ça mais si je n’ai aucune compétence en mécanique, à quoi ça me sert ? « On a tous types de membres au bercail. Certains ont déjà un bon socle de compétences et sont très indépendants. D’autres arrivent juste avec leur motivation et une solide envie d’apprendre ». Et dans cette deuxième constellation, Robin propose tout d’abord des cours de mécanique, individuels ou en groupe. Pour les membres et les non-membres. « Ici c’est l’apprenant qui définit le programme. Ça peut aller de comment changer une roue ou des plaquettes, faire une vidange ou à des choses plus pointues comme comment régler le jeu des soupapes ». Robin propose également un cours qui a beaucoup de succès, pour ceux qui voudraient acheter une moto d’occasion. « Ça sera sans doute l’argent le mieux investi. En 2h environ, on va passer en revue tous les points critiques sur lesquels s’attarder lorsque l’on veut acheter une bécane d’occaz pour ne pas avoir de mauvaises surprises. » Mais après, le motard novice pourra tout à fait définir un programme à la carte. « En gros, il me dit ce qu’il voudrait apprendre et combien de temps il a à dispo. Et après on définit le syllabus. »
En outre, Robin est toujours présent au bercail lorsque celui-ci est ouvert pour les membres. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le gardien du temple n’est pas avare en conseils et que la transmission du savoir-faire lui tient vraiment à cœur. C’est d’ailleurs la valeur fondamentale du partage qui est la clef de voute de l’endroit. « Je garde toujours un œil sur ce que font les gens. Après, si ça n’est pas dans le cadre d’un cours de mécanique, je n’aurai pas forcément le temps d’expliquer en détail le pourquoi du comment. Je lui dirai juste, sur tel modèle, tu dois faire les choses comme ça. » Donc on est plus dans l’exécution que dans la réflexion. Mais rien n’empêche de combiner les deux.
Certaines personnes commencent par un cours de mécanique puis, ayant gagné en confiance dans leur habilité à faire de la mécanique, prennent un membership. D’autres arrivent avec un projet précis en tête, cherchant justement la modularité qu’offre l’endroit. On citera par ex. le couple Bonnie & Klyde, parti sur la route de Singapour il y a plus d’un an sur une Bonneville de 2014 et une BM K100 de 1985, toutes deux préparées chez Rideshaper (aux dernières nouvelles, ils se trouvent au Népal, plus d’info ici).
La formule se veut également très flexible. On peut s’abonner pour un jour (100chf), un mois (300chf) ou une année (600 chf). « Le tarif est fortement dégressif et la plupart de nos membres prennent un abonnement annuel. » C’est vrai que lorsqu’on se lance dans un projet custom par ex., on sait quand on commence mais rarement quand le projet s’arrêtera. Mieux vaut prévoir un peu de marge par conséquent.
Mais le bercail, comment mentionné plus tôt dans l’article, c’est aussi un lieu de rencontre entre passionnés, et le maitre des lieux fourmille d’idées. « Pour moi, la moto c’est avant tout une passion. » Il est vrai que le profil de Robin est atypique. Administrateur de clinique avec un titre universitaire en management, il a décidé d’opérer un changement de carrière à 180 degrés. Une crise précoce de la quarantaine ? « Non mais je me suis levé un matin avec la volonté de faire quelque chose au quotidien qui me faisait vibrer. Et pas juste de me lever pour aller gagner de l’argent. » Il a donc entrepris une formation de mécano sur deux roues et dans la foulée il a lancé le bercail.
Et le moins qu’on puisse dire c’est que Robin sait transmettre sa passion. Il organise tout type d’événements liés à la moto. Il y a quelques jours, il a fait un atelier avec un assureur qui a expliqué en détails toutes les ficelles de l’assurance moto. Les participants ont regardé de près un constat européen d’assurance ou analysé les conditions générales d’une assurance. Cette semaine Robin propose une présentation de la nouvelle Guzzi V85. « Nos membres aiment bien découvrir les nouveaux modèles dans un cadre moins formel qu’un showroom d’un concessionnaire. Et pour le concessionnaire ou les marques c’est aussi du win win parce qu’elles ont des retours on va dire non-édulcorés de clients potentiels. » Une autre fois, Robin a proposé à un de ses membres qui avait fait un long road-trip de venir présenter son roadbook aux autres membres. Et pour créer une réelle valeur ajoutée, Robin avait invité un magasin spécialisé dans le matériel de camping. Celui-ci avait sélectionné une palette d’articles (tente, matelas, réchaud, etc.) à même de répondre aux besoins d’un motard en soif d’aventure. Comme ça tout le monde y trouve son compte. Le motard parle de son aventure avec d’autres motards passionnés, le magasin est en contact avec des clients potentiels et leur présente des produits ciblés pour leur besoin.
Et le bercail, pour finir c’est aussi un lieu de vie. Nous tenons à mentionner tout d’abord qu’il n’y aucune odeur d’essence ou de solvant dans le bouclard. Robin est très stricte à ce sujet. Les membres amènent leur bécane en la poussant une fois que celle-ci est dans le monte-charge. Il y a un espace où suspendre ses affaires, un coin « cuisine » avec micro-onde, frigo et des tables pour manger un bout ou boire une mousse. Parce qu’on n’est pas des bêtes et que bricoler ça creuse. Et à quelques encablures, il y a un coin sofa où se prélasser en lisant un exemplaire de Moto Heroes ou en faisant une partie sur une des anciennes consoles de jeu de Robin.
Non décidément Robin a pensé à tout, et nous chez Cruizador on est fan de l’endroit, car il véhicule deux concepts qui nous tiennent à cœur chez Cruizador : le partage et la communauté.
Intéressé(e) ou besoin de plus d’info ?
Rendez-vous chez Rideshaper, Chemin de Champ-Soleil 22, 1012 Lausanne
Ou dans le monde digital Site internet | Facebook | Instagram
[…] vous a parlé déjà plusieurs fois de l’atelier collaboratif situé à Lausanne, Rideshaper. Pour ceux qui entendent le nom pour la première fois, lisez l’article qu’on leur a consacré […]