Je vous fais un test des poignées chauffantes Koso. Valent-elles leur prix ? Qu’ont-elles de plus que la concurrence ? C’est par ici pour un compte rendu détaillé en conditions réelles.

En résumé pour les lecteurs/-trices pressé(e)s

Ce que j’ai aimé

Ce j’ai moins/pas aimé

Qualité de finition  Interrupteur intégré dans poignée gauche Niveau de chauffage réglé est également indiqué par la couleur sur la poignée gauche Fonction mémoire (dernier set-up enregistré) L’avertissement de batterie faible garantit que la moto a suffisamment de puissance pour démarrer Les poignées s’éteignent automatiquement si la tension de la moto tombe en dessous de 11,5 V pendant >5 secondes Prix dans la moyenne du marché (- de 150 CHF/€), et moins cher que les poignées originales du constructeur (295 CHF/€) 2 ans de garantie Dispo en 120 et en 130mm (longueur), suivant votre type de moto.

Colle fournie n’a pas tenu -> prévoir une colle bi-composants et un temps de séchage de min 12h.  Temps de chauffage : compter minimum 15min -> moins adaptées pour les courts trajets Montage nous a demandé un peu de travail (Triumph Tiger)

Test Koso Poignées Chauffantes

Dans le détail maintenant

Intro

Souvent capricieux, il est vrai que le climat suisse peut mettre les motard(e)s quelques fois à rude épreuve. Aussi, et ceci spécialement dans les entre-saisons, des poignées chauffantes peuvent être un dispositif fortement recommandé pour les bikers et bikeuses pour qui la pratique de la moto ne doit pas être forcément synonyme de masochisme.

En outre, il s’agit aussi d’un dispositif de sécurité dans une certaine mesure. En effet, en cas de froid prolongé, une fatigue peut s’installer ce qui pourra distraire le/la pilote et détourner son attention de la route puisque focalisé(e) sur la sensation de froid.

Et même si de nombreux constructeurs les proposent, particulièrement sur les véhicules premium, maintenant soit dans l’équipement de base, soit en option factory, peut-être que certain(e)s d’entre vous n’ont pas eu cette chance ou qu’ils/elles souhaitent s’équiper par la suite.

C’est donc là qu’interviennent les équipementiers. Et même si Oxford fait référence de leader dans ce marché, il est challengé par d’autres constructeurs.

Aussi, j’avais envie de tester en conditions réelles celles de la marque Koso. Avec plus de 35 ans d’expérience dans la conception et la fabrication de produits de haute qualité, Koso n’est en effet pas un petit nouveau sur le marché et les specs de leurs poignées chauffantes touring/trail avaient l’air plus que correctes.

Contenu du pack	Cotes
Grips avec régulateur de température intégré Colle haute température pour poignées Faisceau de câbles à fusibles pour la connexion à la batterie Embouts de poignée (si l’on n’utilise pas de protèges-mains par ex.)	Longueur : 120 mm ou 130 mm Largeur de la surface de préhension : 100 mm ou 110 mm Ø extérieur de la surface de préhension : 32,5 mm Ø extérieur intérieur/extérieur : 52/38 mm Longueur du câble de l’intérieur de la poignée jusqu’à la jonction des deux câbles droite/gauche : 710/820 mm Longueur du câble de la jonction à la prise de courant de bord : 1600 mm Poids : 300g

Test Koso Poignées Chauffantes

Montage

Installées sur une Triumph Tiger 800, le montage a demandé un peu de travail.

En effet, tout d’abord pour la poignée droite, il a tout d’abord fallu limer un peu les petites dents en plastique de bout de guidon, qui ont pour but de maintenir la poignée en caoutchouc. Et vu la rigidité du plastique/caoutchouc des poignées Koso, il était impossible d’arriver à les enfiler en passant outre.

Et une fois la poignée droite insérée sur le bout de guidon, il a fallu y aller à la masse pour l’enfoncer jusqu’au bout du guidon. La poignée gauche, elle, a pu être mise en place sans problème.

En ce qui concerne la connectivité, et même si le constructeur annonce une fonction de sécurité, type killer-switch avec déclanchement automatique lorsque la batterie passe sous un certain niveau de charge, je n’ai pas voulu prendre de risque et voulu les connecter en « après-contact ». Et il m’a fallu un petit moment, avec l’aide de Robin de Rideshaper et d’un multimètre, pour trouver le bon point d’encrage, sur le feu arrière. Mais ça c’était plutôt dû à la moto qu’aux poignées en elles-mêmes.

Quel matériel prévoir?

• Les outils standards (clés allen entre autres)
• Une masse si ça coince pour enfiler, avec du savon comme lubrifiant pour faciliter la démarche
• Des collsons ou cable tie pour éviter d’avoir des cables flottants 
• Un multimètre et un fer à souder si vous voulez connecter en “après-contact” 

Au passage, pense à consulter l’article sur les outils essentiels à avoir à la maison.

A noter également que la colle fournie dans le kit, type bi-composant, n’a pas tenu, et ceci malgré le respect scrupuleux du temps de prise (annoncé en 30min). En effet, après quelques jours, la poignée gauche a commencé à pivoter autour du guidon.

Est-ce que la colle a fondu en raison des différences thermiques lorsque les poignées sont à pleine puissance? Difficile à dire. Mais dans tous les cas, il fallait y remédier. Dans un démarrage en côte lorsqu’on lâche l’embrayage et qu’il y a la poignée qui fait un quart de tour, bref je te laisse imaginer…

Sur les conseils de Robin toujours, j’ai décidé d’utiliser une colle bi-composant, type UHU-Schnellfest. Ils annoncent que la colle tient après 30min et qu’elle tient définitivement après 12h. Toutefois, il ne faut pas l’appliquer si la température de l’air est inférieur à 15 degrés. Pour être sûr, je l’ai laissée sécher pendant 24h avec une pince à étau pour faire pression sur la poignée.

En outre, ils disent qu’elle supporte des amplitudes thermiques de -20 à + 100 degrés. A voir si ça tiendra mieux sur la longueur. Je ferai une mise-à-jour dans quelques semaines.

 

Test Koso Poignées Chauffantes

Utilisation

Avec un début de saison 2023 pas des plus clément en termes de climat, la météo était toute indiquée pour un essai en conditions réelles (températures entre 5 et 15 degrés). Après il est clair que je ne les ai pas testées par des températures glaciales. Mais il est vrai que je ne ride pas non plus en plein hiver.

A noter également, que je roule ces temps avec des gants en cuire de la marque Fuel. Même s’il s’agit d’un cuire relativement épais, il ne s’agit pas non plus de gros gants d’hiver. Aussi, la sensation de chaleur ne sera pas la même selon que.

Sont-elles faciles à utiliser/intuitives ?

Oui absolument ! Un interrupteur sur la poignée gauche, 5 niveaux de chaleur avec une couleur correspondante, plus une fonction mémoire, à savoir le système enregistre le dernier niveau utilisé.

En outre, contrairement à l’équivalent chez Oxford, l’interrupteur est intégré dans la poignée et tu ne te retrouveras pas avec un boitier supplémentaire sur le guidon. Ce qui est à gros avantage à mon sens.

Car si tu as en plus monté un Quadlock (smartphone) et peut-être une Beeline ou un GPS classique, alors ton guidon ressemblera plus à un sapin de Noël qu’à un guidon de moto, ce qui pourra te déconcentrer.

Qu’en est-il maintenant du point le plus important: la chaleur fournie ?

Avec les gants, il est clair que les 2 voire les 3 niveaux les moins puissants, le ressenti était quasiment nul. Aussi, j’étais pratiquement toujours sur les deux niveaux max.

Et conformément aux données du constructeur, il faut compter minimum 10 à 15min pour arriver à la puissance max. 

Test Koso Poignées Chauffantes

Aussi, pour les petits trajets notamment en ville, on pourra avoir la sensation que les poignées ne chauffent pas assez. Mais avec un peu de patience, la sensation de chaleur sera bel et bien là. Surtout si tu as en plus un protège main qui protègera du vent.

Par conséquent, sur les sorties plus longues, où tu vas passer facilement 1 à 2h sur la moto sans t’arrêter, alors il n’y aura pas de souci. Mais si tu utilises ta bécane pour des petits trajets (péri)urbain, notamment en hiver, alors tu pourras rester un peu sur votre faim.

Des points négatifs?

Pas vraiment à mon sens. Le prix est correct et presque 2x moins élevé que leur équivalent chez Triumph (295.- CHF/€ sans le montage). Tu les trouveras peut-être même soldées en ligne (action de début ou de fin de saison par ex.).

Et chez Oxford, le prix est sensiblement le même. Et l’interrupteur n’est pas intégré. Enfin il semblerait que, conscient de cette lacune, Oxford propose maintenant également une version avec interrupteur intégré.

Reste juste le montage qui, suivant le type de moto/guidon, pourra te donner un petit peu de fil à retordre. Aussi, si tu ne t’en sens pas les épaules, demande de l’aide à un(e) ami(e) bricoleur.euse.

J’espère que cet article t’a plus et te sera utile.

Ride on !

Adrien