Test Blouson Belstaff Brooklands

Voici notre test détaillé du blouson Belstaff Brooklands, de la marque éponyme, dont on te parlait dans notre liste d’idées de cadeau originales pour les motard(e)s.

Avec les variations météo soudaines que nous avons connues en 2023, les motard(e)s se sont rappelés que notre passion sous nos latitudes s’exerce dans toutes sortes de conditions climatiques : caniculaires et seches, froides et humides, neigeuses, etc. Et que maintenant, nous pouvons perdre 20 degrés en quelques jours seulement.

Ce nouveau test produit arrive à point nommé. Nous allons donc nous attarder sur une marque séculaire, Belstaff, et un de ses modèles les plus iconiques, le Brooklands.

Connue pour son fort héritage et pour avoir été porté par des personnages mythiques, Belstaff produit assurément des vêtements dont le style est indéniable. Mais les motard(e)s sont également à la recherche de vêtements techniques qui les accompagneront quelque que soit la saison ou le climat et qui les protègeront en cas de chute.

Est-ce que ce blouson remplit ces critères ? Est-il durable ? En effet, chez Cruizador on pense qu’en achetant des vêtements de qualité, qui nous accompagnent longtemps, on peut non seulement leur faire écrire une histoire personnelle, mais en plus, on peut limiter son impact écologique en consommant différemment.

Et si on part pour une longue virée ? On va tenter d’y voir plus clair en le passant sur le grill. Et rendez-vous en fin d’article pour la galerie de photo

En résumé pour les lecteurs/-trices pressé(e)s

Pros

Cons

  • Le look (!!)
  • Qualité des matériaux/finition/détails
  • Durabilité
  • Gilet intérieur zippé et détachable
  • Poche intérieure pour dorsale
  • Utilisation comme blouson de début/fin de saison et/ou pour des sorties de 1-2 jours
  • Entretien relativement facile (coton ciré)
  • Absence d’aération/ventilation (rédhibitoire en été)
  • Imperméabilité lors de forte humidité
  • Isolation du froid -> ne fait pas aussi bien le job qu’un vêtement technique synthétique
  • Poids (env. 3kgs en taille L)
  • Utilisation comme vêtement de touring, pour des longues sorties par tous les temps
  • Prix ? A environ 700CHF/€/$, c’est un budget. Mais il sera amorti sur les années…

Test Blouson Belstaff Brooklands

Dans le détail maintenant

Introduction : un peu d’histoire, les origines de la marque Belstaff

Fondée en 1924 en Angleterre par Eli Belovitch et son gendre Harry Grosberg, la marque se spécialise dans les vêtements pour motard(e)s. Convaincus par la qualité de ses productions, de nombreuses personnalités se mettent à porter leurs vêtements. En 1951, ce n’est ni plus ni moins qu’Ernesto Guevara, dit le Che, qui portera une des vestes Belstaff pour son parcours en Amérique du Sud (voir notre article sur les meilleurs films sur la moto).

On retrouvera parmi ses célèbres clients également Steve McQueen ou encore le pilote Sammy Miller.

Puis, touché de plein fouet par la crise économique des années 90, l’entreprise fermera sa fabrique historique de Londres. Elle sera ensuite rachetée par Franco Malenotti en 2004 (Sponsor SA Italy), qui opérera un repositionnement vers le luxe.

En 2011, elle sera à nouveau vendue et rachetée par un Harry Slakting, un richissime américain, ainsi que le groupe Labelux, tout sa sous la houlette de Tommy Hilfiger, engagé comme consultant dans le re-branding de la marque. En 2014, la marque changera à nouveau de main et tombera dans l’escarcelle du groupe JAB Luxury, qui possède entre autres, une marque Suisse de luxe, Bally.

La marque entamera toute sorte de collaborations, notamment avec David Beckham pour son documentaire sur la moto Into the Unkown (2014) ou encore l’acteur Ewan McGregor pour le 3ème volet de leurs aventures à moto, à savoir Long Way Up (2020). Il s’agit d’un documentaire tournée pour AppleTV, dans lequel ils rallieront, avec son acolyte de tout temps et ami, Charley Boorman, Ushuaia à Los Angeles, le tout sur des Harley Davidson LiveWire électriques !!

A noter que pour les besoins spécifiques des protagonistes, Belstaff a conçu des vêtements plus techniques, non pas en cuir ou en coton ciré, comme à l’accoutumé, mais en nylon (GoreTex).

L’évolution de la marque

Depuis, la marque continue de capitaliser sur son héritage, en produisant des vêtements de qualité mais pas uniquement destinés aux motard(e)s, puisqu’on trouve également des gammes classiques destinées à des client(e)s urbains chiques et…souvent fortunés. Et la production s’est considérablement étoffée, puisqu’on trouve maintenant des accessoires, de la bagagerie, des vêtements pour tous les jours, des chaussures, etc.

Toutefois, même si les prix ont pris l’ascenseur, Belstaff ne produit plus ses vêtements en Angleterre ou même en Europe depuis longtemps. A titre indicatif, mon exemplaire a été produit en Roumanie.

Ce n’est certes pas rédhibitoire, car tout le monde doit vivre et manger ;-). Mais lorsqu’on paie un premium, on veut s’assurer de la qualité et de la durabilité de son achat.

Alors est-ce que Belstaff remplit ses promesses ? Après 5 ans à utiliser son blouson Brooklands comme vêtement d’appoint de début/fin de saison, l’auteur de ce test peut apporter une réponse sans concessions.

Les spécifications du Blouson

  • Coton ciré Millerain britannique 10 oz
  • Gilet matelassé amovible à carreaux signé Belstaff
  • Membrane respirante et imperméable
  • Certifié CE A
  • Surpiqûres à double aiguille pour plus de solidité
  • Col, taille et poignets en velours côtelé doux
  • Armure amovible ventilée D3O L1 au coude et à l’épaule
  • Renforcé avec de la toile Cordura 500 haute ténacité sous le tissu de la coquille
  • Couvercle de boucle avec logo brodé
  • Poche zippée pour la protection dorsale
  • Poches latérales et intérieures zippées

Voilà pour les composants. Mais un vêtement, c’est plus qu’une liste de specs, c’est un look et un feeling. Alors qu’en est-il dans la vraie vie ? 

Test Blouson Belstaff Brooklands

Le look

Sans doute son gros point fort. Ce Brooklands peut se targuer non seulement d’avoir un look magnifique, mais en plus, des finitions irréprochables : surpiqures, inserts de velours sur le col, la taille et les poignées, logo brodé, fermetures-éclaire gravées et solides, etc..

Le niveau de détail/conception est très abouti. Ainsi, le bouton de pression du bas est doublé en caoutchouc, afin qu’il ne raie pas la carrosserie du boillon d’essence.

Alors certes ça a un prix. Avec un billet à 715CHF/675€/750$, ça représente un budget. Mais vu le niveau de détail, et la durabilité, je pense que ça les vaut.

Et un bref coup d’œil à notre galerie de photos du bas devrait permettre de lever les doutes à ce sujet.

Au niveau de la coupe, le blouson « tombe bien » et il a une coupe cintrée mais pas trop. Bref, avec ça sur les épaules, on se sent un peu comme Steve McQueen ou James Dean sur leurs bécanes Triumph.

Mais est-ce que ça suffit d’avoir un bon style sur ça bécane ? Est-ce que les besoins des motard(e)s n’iraient pas au-delà des simples considérations esthétiques ?

Maintenant, la question à 1Mio, c’est de savoir des marques comme Belstaff, qui produisent certes des vêtements au look indiscutable, répondent également aux besoins techniques : imperméabilité, respirabilité/ventilation, etc.  

Ne serait-ce pas antinomique ? J’avais déjà tenté de répondre à cette question dans mon test du casque Shoei Glamster.

Test Blouson Belstaff Brooklands

On va tenter d’y voir plus clair…

A l’utilisation

Après plus de 5 ans d’utilisation, dans toutes sortes de conditions, je peux dire les choses suivantes.

En faisant un parallèle avec les origines anglaises de la marque, on ne peut pas s’empêcher de penser que ces vêtements ont été conçus pour un climat…typiquement anglais, c’est-à-dire océanique. Humide/pluvieux certes mais ni trop chaud, ni trop froid.

Niveau imperméabilité

Il sera capable de supporter des averses mais pas des rides sous des trombes d’eau comme le peuvent des vêtements synthétiques en goretex par ex. En outre il s’agit d’un blouson, donc taillé plus court qu’une veste. Belstaff propose à ce titre des modèles de veste en coton ciré, par ex. la Trialmaster ou la Crosby.

Le sweet spot pour son utilisation sous nos latitudes, sera donc un climat de début ou de fin de saison de moto chez nous. Et il maintiendra le/la motard(e) à bonne température corporelle, lorsque la température extérieure est comprise entre 8-10 degrés et 15-20 degrés max.

En dessous de ces températures, il sera toujours possible de multiplier les couches, par ex. avec des sous-vêtements techniques en laine mérinos, ou des pullovers en laine vierge. Mais attention si celles-ci sont trop épaisses. Soit, tu devras prendre une taille de blouson plus grande pour parer à cette éventualité. Ce qui représente un risque de sécurité car le vêtement ne sera plus ajusté et les protections pourront avoir du jeu en cas de chute et ne pas être au bon endroit au bon moment.

Soit, tu seras alors boudiné(e) dans ton vêtement, ce qui pourra représenter un inconfort.

Des points négatifs?

Maintenant en dessus de ces températures, en période de canicule, c’est là que ça pêche. Le blouson n’est pas suffisamment ventilé, il n’y a pas de possibilité de créer des aérations en ouvrant des fermetures-éclaire comme sur des vêtements plus techniques pour laisser circuler l’air.

On finit par se sentir comme dans une étuve, et la transpiration commence à couler dans le dos, le long des bras, bref, c’est limite désagréable. Alors on ouvre toujours un peu plus la fermeture-éclaire principale, ce qui peut être également dangereux en cas de chute, car le blouson ne restera pas en place. Et que dire de tous les insectes qui finiront forcément par venir s’éclater contre le torse…

Bref, pour un long road-trip estival, dans le sud de l’Europe, il faut juste oublier. A moins que tu n’accordes à ton style une importance démesurée par rapport à ton confort et/ou ta sécurité.

Mais pour un vêtement de début/fin de saison, ou pour cruiser avec style autour de chez soi, alors il fera plus que bien le travail.

Ne reste que la question de la durabilité et du poids

Si on l’entretient correctement, plus ci-après, le vêtement vous accompagnera toute une vie. Alors certes, je l’utilise comme vêtement d’appoint en début/fin de saison. Et je ne l’emmène pas en TT ou lors de road-trip de plusieurs semaines comme d’autres vêtements. Mais je l’ai depuis plus de 5 ans et il n’a pas bougé (cf. photos ci-dessous).

Et ça, à l’heure où on nous dit qu’il faut consommer différemment, en mettant plus l’accent sur la durabilité et la réparabilité, c’est intéressant. Parce qu’autant sur une veste à 200-300 balles, on ne va pas s’embêter à payer 50-70 balles pour faire réparer un zip, autant sur un Belstaff à 700, on se posera plus la question. Sans compter que le zip risque moins de casser, vu la qualité de fabrication.

Pesant près de 3kgs en taille L, le Brooklands fait son poids. Mais là encore, comme il est destiné à une utilisation de début/fin de saison, et pas pour faire un road-trip du Cap Nord au Cap Sud, comme Laurent Cochet, alors ça ne sera pas rédhibitoire. Du moins pour moi…

Entretien

Comme toutes les matières « vivantes », le coton ciré va travailler en fonction des conditions climatiques. La chaleur, l’exposition aux UV, les précipitations vont peu-à-peu faire disparaitre la cire du coton. Si bien que le blouson va finir par perdre de ses qualités imperméables.

Comment parer à cela ? En achetant un habillage pour coton ciré, à environ 20 balles la boite. On en trouve dans la plupart des boutiques qui vendent des vêtements de pêche ou de chasse.

Test Blouson Belstaff Brooklands

Test Blouson Belstaff Brooklands

Comment l’appliquer? S’il est trop solide, on le passe quelques instants au bain-marie, pour le rendre liquide.

Et on l’applique tout simplement avec un pinceau sur l’ensemble du vêtement (extérieur), en insistant bien sur les coutures, qui sont les points d’entrée d’eau. Puis on laisse le blouson absorber la matière à température ambiante. On peut réitérer la manœuvre pour une deuxième couche, si on voit que le vêtement a très soif et qu’il y a des points où le coton n’est pas uniformément ciré. Voilà, c’est fait.

Personnellement, je le fais avant chaque début de saison en tout cas, puis éventuellement une deuxième fois si besoin, en cas d’utilisation intensive du blouson.

Pour conclure

Si on devait faire une liste des pros and cons de ce Brooklands, je dirais que le look, la durabilité et la qualité de fabrication sont à mettre au crédit de ce blouson.

Maintenant, avec un billet de 700 balles, ça représente un budget conséquent, pour une utilisation assez limitée.

Si tu commences la bécane et/ou que tu as des finances en berne, alors peut-être qu’il faudra privilégier un vêtement un peu plus polyvalent, que tu pourras utiliser dans toutes sortes de contexte.

Maintenant, si tu as les moyens, que tu cherches un vêtement stylé d’une marque mythique, pour cruiser avec style, alors ne cherche pas plus loin. C’est sans doute celui-là qu’il te faut.

Ne reste plus qu’encore et toujours la même question. Faut-il privilégier le style ou le confort/la praticité ? Et existe-t-il une marque capable de faire aussi bien les deux ? On va continuer à chercher…

Dans tous les cas, on espère que ce test te sera utile. N’hésite pas à parcourir notre blog pour découvrir d’autres sujets autour des thématiques liées à la moto.

Ride on !

 

Test Blouson Belstaff Brooklands

Cruizador

Hey! Je suis le fondateur et le Chief Biker Officer chez Cruizador. Motard et passionné de voyage depuis longtemps, c'est en 2018 que j'ai décidé de lancer ce nouveau service, en espérant qu'il parle aux plus grands nombres de motard(e)s qui partagent la même philosophie et la même soif de grands espaces. C'est avec plaisir que je prends note de vos commentaires, idées d'amélioration, etc. Ride on!

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Commentaires

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